mardi 12 décembre 2006

Personnages

Les personnages se dévoilent à nous par:
  • ce qu'ils font ou voudraient faire
  • les motifs derrière les actions et paroles
  • ce qu'ils ont fait et leur a fait
  • de ce qu'ils ont peur
plus il nous ressemble, plus nous sommes
confortable avec lui, plus c'est différent, plus nous sommes intrigés

Si un inconnu fait un mouvement soudain, on s'éloigne, mais s'il ne nous regarde pas, nous sommes curieux, plus prète à nous rapprocher

En déplaçant un personnage ailleurs, une autre facette de son caractère sortira

Le héros, les vilains ou tout simplement les antagonistes de héros, puisque le récit souvent est décrit de la point de vue du "protagoniste: le héros" et tout qui vient contraire à ses veux apparaitra antagoniste.

Donnez rapidement un nom, prénom à héros et répétez-le trois fois, pour que lecteur s'en souvient. Introduisez-le rapidement. Les laissant faire des erreurs et souffrir les conséquences, on les rend réels. Persistantes, intéligeants, sous apparence ordinaire, le lecteur soufrira avec lui et souhaitera qu'il réussisse à la fin.

Dans un récit court, un ou peu des personnages, plus c'est long, plus il y a des personages secondaires. Ils aident, contrarient, font écho, donnent des idées, écoutent, le personnage principal.

Le personnage principal peut changer, à cause de ce qui lui arrive, peut découvrir une nouvelle réalité ou désir, et le faire en même temps découvrir au lecteur.

Le récit peut être raconté directement par le héros (je) ou en troisième personne. Le lecteur peut alors savoir des choses que le héros ignore, cela s'appelle "ironie dramatique". Le lecteur va se demander alors "et quand va-t-il s'en rendre compte?" et à ce moment, le lecteur va s'identifier fortement avec lui.

Quand tout parait aller trop bien, une musique sombre dans les films, une atmosphère ou décor menaçant va nous prévenir que bientôt, cela ne va pas durer, et bientôt...

On peut partir d'un évènement dramatique, bouleversant la vie d'un personnage: et que va arriver, comment va-t-il s'en sortir?

Imaginez-vous dans le pire, ou sinon, un mauvais passe. Ce matin, la lumière s'est éteint chez moi. Et si la héroïne se trouvait sans lumière soudain? Et si elle vivait dans une autre époque et n'avais même plus de bougies? Et si les lumières éteints lui signalaient une menace?

Que feriez-vous à sa place? Partez d'un matin sombre d'hiver et envoyez-ici un récit...

Il y a 2300 ans: Poétique, d'Aristote

Aristote expliquait à ses élèves, il y a environ deux mille et trois cent ans, et c'est arrivé jusqu'à nous dans "Poétique": comment il faut agencer les histoires si l'on souhaite que la composition réussie. Purger les émotions de pitié (comédies) et craints (tragédies), en montrant les gens pires, meilleurs ou pareils à nous.

L'essence d'une histoire, disait-il déjà à l'époque, est le héros en action. En ayant un caractère donné, les personnages réussissent ou échouent, deviennent heureux ou malheureux. En disant à ce qu'on peut s'attendre, non ce qui aurait lieu.

Le public est séduit par les péripéties, et les reconnaissances.

Les péripéties, sont les retournements d'actions en sens contraire.

Exemple: Un des personnages espère qu'en racontant ou faisant... il va faire réjouir l'autre, mais au contraire il l'attriste.

Le reconnaissance, est un retournement conduisant de l'ignorance à la connaissance (et amour ou haine), apportant bonheur ou malheur. S'il est accompagné par une péripétie, c'est encore plus fort.

Surprise: le méchant habile est trompé ou le brave injuste vaincu...

Les épisodes découlent les uns des autres. Les renversement des situations résultent à cause des évènements ayant lieu auparavant. Le milieu, causé par le début et la fin de milieu, ne sont pas les fruit de hasard. La fin ne doit pas arriver de l'extérieur, mais découler de ce qui a eu lieu.

Le point de non retour, et à partir duquel, le retournement conduit au bonheur ou malheur.

Les personnages: introduisez rapidement les personnages principaux: un homme, une femme. Mais certains récit peuvent tourner autour d'un personnage unique. En tout cas, montrez-les bons, par leur paroles, actions, choix. Laissez-les parler chacun à leur propre façon. Et le contexte: où, vers qui et pourquoi parle?

Mettez les situation comme s'il se déroulerai devant vos yeux. Imitez la vie, parlez de vous aussi tout en adaptant une autre identité, sortez de vous même pour éprouver tel ou tel sentiments. Pour produire des émotions, il faut décrire sincèrement, mais aussi amplifier ou réduire, les émotions, comme par exemple le désarroi, la colère.

Une oeuvre dense donne plus de plaisir.Et quand on pense qu'il les avait dit il y a tellement des années! Finalement, nous n'avons pas changé tant que cela! Je crois que ce qu'il a dit, reste toujours valable.

Texte envoyé par Gelzy

En entrant chez elle, Eva aperçut une lettre posée sur le télévision près de l'entrée. C'est là que le postier déposait le courrier. Dans le petit village tranquille, on ne fermait pas à cette époque encore les portes à clé. En tout cas, pas elle.

J’espérais, pensa-t-elle, en découvrant la lettre.
Puis elle rectifia, à voix haute, « j’espère … »

Elle entreprit de ranger au frigo les légumes, le fromage qu’elle venait d’acheter à l’épicerie. Le panier vidé, elle resta là, les bras ballants, face à la porte du frigo, le dos ostensiblement tourné à la télévision et à la lettre …

Les enfants rentreraient bientôt, elle avait juste le temps de cuisiner quelque chose mais pourquoi avait-elle tout rangé dans le bac ? Ça ne lui ressemblait pas cette incertitude, ce manque de logique dans l’enchaînement de ses gestes.

J’espère, répéta-t-elle … mentalement. Superstitieuse, elle évita de convoquer de faux espoirs à l’ouverture de la lettre. Et puis sa voix avait résonné étrangement dans la cuisine. Un timbre de voix qu’elle ne se connaissait pas. On n’y entendait pas son accent, son cher accent, sa marque qui, en toutes occasions, la rassurait. Hongrois, roumain, allemand, polonais ? de là-bas, quelque part à l’Est, certains disaient encore « boche » pour allemand, séquelles de la guerre. Elle savait que les voisins continuaient à se poser des questions. D’où venait-elle? Plutôt que le lui demander carrément ils préféraient continuer entre eux à l’appeler « l’étrangère » . Elle n’était pas d’Ici, de Chez-Nous. Voilà!

Elle n’avait pourtant rien à cacher. Elle ne fermait jamais sa porte. Ne craignait pas les voleurs. Ni poules dans le poulailler, ni lapins dans les clapiers, ni cagnotte sous la pile de draps. Pas besoin de double tour, de porte, de portail. Tout ouvert, même le cœur. Mais les voisins avaient si peur qu’on leur chipe leurs pauvres habitudes, leurs petits soucis. Que sa porte soit toujours ouverte ne les intéressait pas. Elle continuait pourtant à espérer qu’ils la franchissent. Qu’est-ce qu’elle leur offrirait? le café. Un verre de vin? Elle ne savait pas ce que les voisins partageaient quand ils se rencontraient. Oh rarement! Chacun chez soi!

Tout de même pas le champagne? Elle n’avait pas les moyens de leur offrir le champagne. Bah! Ils prendraient ce qu’elle aurait ce jour-là!

Elle répéta « J’espère … » écouta. Le ton bizarre avait disparu. C’était bien elle qui parlait au frigo, à la télévision, à la lettre.

La lettre resta quatre jours sur la télé sans qu’elle la touche, sans qu’elle la regarde. Sans qu’elle vérifie d’où elle venait. Cela ne ressemblait pas à Eva. D’habitude elle sautait dans l’eau. Plouf! Confiante en la nage olympique qu’elle tenait de son éducation sportive communiste. Pas une seule fois sa technique et sa détermination ne lui avaient fait faux bond! Elle avait toujours eu la chance de maintenir la tête hors de l’eau malgré les courants contraires, changeant de direction à temps pour mieux repartir toujours en avant.

C’est lui qui s’en avisa en rentrant «Qu’est-ce que c’est que cette lettre? Qui t’a écrit? Réponds!» beugla-t-il avant même qu’elle s’approche. Et bien que la lettre porte très clairement son nom à elle, uniquement son nom, il craqua l’enveloppe d’un coup sec, déplia les feuillets serrés, s’approcha menaçant et les brandit sous son nez. Ils étaient couverts de signes cabalistiques dans une langue inconnue.

Eva pensa qu’il lui faudrait sans doute toute une vie pour déchiffrer le message, haussa les épaules, fit semblant de jeter la lettre à la poubelle derrière la cuisinière mais la glissa dans sa poche. Très calmement elle revint mettre la table, sortit la bouteille de vin et le bon dîner qu’elle préparait toujours à chacun de ses retours pour le calmer;

A table! Lavez-vous les mains!
Elle appela les enfants.
Oui, pour eux, et aussi pour elle, elle saurait apprendre la langue exacte, le ton juste, recevoir et distribuer toutes les lettres qui lui arriveraient.
Avec le même début, que vous viendrait à vous? Ou choisissez une autre début, et envoyez ce que vous avez écrit.

lundi 4 décembre 2006

écrire, comme qui?

On nous donne souvent des exemples des textes classiques, ou alors des textes des romans ou nouvelles populaires récents. Mais il y a des auteurs, comme Dumas, à la fois classique et populaire.

Dumas écrivait avec verve. Il a été très prolifique (il a énormément écrit et publié), et encore à ce jour, après 150 années, ses romans sont traduits en tous les langues et connus, ses héros restent vivants et dans nos mémoires.

Reprenez quelques romans de Dumas, ou allez les lire sur le net (j'ai trouvé un site qui publie des textes tant de ses articles que des romans). Quelle sens de scène, de dialogue. Avec quelques mots, un personnage devient vivant, là, devant nous.

Il a écrit quelque part, d'un autre auteur "et la vérité ne venait déranger la véridicité d'une bon scène ou phrase". Bien, lui aussi a préféré que la phrase tourne bien, que la scène a l'air véridique et soit vivant, plutôt que se coller trop près a la vérité. Il a récréé ainsi tout un pan de l'histoire de France qu'on a l'impression de vivre avec lui.

Il a inventé des personnages - on dit "différentes facettes de lui" mais aussi de ceux qu'il a connu à travers sa vie. Il s'est laissé aidé quand il en avait besoin, et alors?

J'ai commencé à lire "Mes mémoires" publié par Plon (1000 pages seulement de 3000, mais bien choisis). Quelle verve! Combien des scènes et récits inoubliables! Ces dix pages par exemple sur son professeur de violon, à qui tant des aventures arrivaient, et qui... ne l'avait jamais en réalité appris jouer finalement de cet instrument. On a l'impression d'y être, avoir vécu avec ce Hiraux, avoir subit les malheurs qui lui sont arrivé, les tours qu'on lui avait fait. Et le voir sourire, raconter, amuser toujours. Et même, dans ses dix pages sur Hirraux, il place encore une autre histoire sur quelqu'un d'autre, comme une paranthése.

Je me disais, qu'il sera dur de parcourir ses mille (voir trois mille) pages de mémoires, mais pas du tout, c'est amusant de début à la fin. Même si, d'après les quelques notes au dessous, il ne se tient pas rigoureusement à la vérité. Il recréé encore une fois, pour ses lecteurs, dans le journal où c'était publié vers 1850, quand réfugié devant ses créditeurs à Bruxelles, il avait besoin de l'argent, tout une époque, tout une vie se déroulant devant nos yeux émerveillés.

Il avait trois ans seulement quand scène arriva à son père, il le décrit ainsi:

C'était la première fois que mon père avait affaire à la connétablie. Elève à Saint-Domingue, où il n'y avait aucun tribunal de maréchaux, il n'était pas au courant des pratiques de l'institution.
- Pardon, monsieur, dit-il au garde : vous venez de m'annoncer, je crois, que vous vous attachiez à ma personne?
- J'ai eu cet honneur, monsieur, répondit le garde.
- Voudriez-vous avoir la bonté de m'expliquer ce que cela veut dire ?
- Cela veut dire, monsieur, que, de ce moment à celui où le tribunal du point d'honneur aura décidé de votre affaire, je ne vous quitterai plus.
- Vous ne me quitterez plus ?
- Non, monsieur.
- Comment, vous allez me suivre ?
- Oui, monsieur.
- Partout où j'irai ?
- Partout.
- Même chez madame ?
Le garde s'inclina avec une politesse exquise.
- Même chez madame, répondit-il.
- Même chez moi ? continua mon père.
- Même chez vous.
- Dans ma chambre ?
- Dans votre chambre.
- Oh ! c'est trop fort, cela !
- C'est ainsi, monsieur.
Et le garde s'inclina avec la même politesse que la première fois.
Mon père avait bien envie de se débarrasser du garde de la connétablie comme il s'était débarrassé du mousquetaire. Mais toutes les réponses et même les injonctions que nous venons de rapporter lui avaient été faites avec une telle courtoisie, qu'il n'y avait pas moyen de se fâcher.
Mon père reconduisit la dame jusqu'à sa porte, la salua aussi respectueusement que le garde de la connétablie l'avait salué lui-même, et ramena chez lui le délégué de MM. les maréchaux de France.
Celui-ci s'installa dans son appartement, sortant avec lui, ne le quittant pas plus que son ombre.

Il parait, que à cette époque, les écrivains étaient payés à la ligne, les mauvais langues disent qu'à cause de cela qu'il a tant des dialogues courtes... mais les dialogues courtes, très modernes maintenant, donnent une dynamique et une force à l'écrit. Non, ce n'est pas Hemingway qui les a "inventé" 70 après Dumas!

Voilà ceci, écrit beaucoup plus tard, sur la genèse de livre de son fils, dont on a tiré ensuite Traviata, la dame au camélias. Juste une scène avec ses dialogues.

A onze heures, Alexandre s'approcha de moi.
- Est-ce que la fumée des cigares ne te fait point mal ce soir ? me dit-il.
- Elle me fait toujours mal, ce soir comme les autres jours. Mais, que voulez-vous ! puisque votre génération ne peut plus vivre que dans les tabagies, il faut bien que les autres s'habituent à respirer de la fumée, au lieu de respirer de l'air.
- Voyons, j'ai pitié de toi, veux-tu que nous nous en allions ?
- Je ne demande pas mieux.
- Viens, alors.
Nous nous levâmes, nous prîmes nos chapeaux, et, au milieu des instances du maître de la maison pour nous faire rester, nous donnâmes la main aux hommes, baisâmes les femmes au front, et sortîmes.
- Pouah ! fis-je en secouant mon paletot pour en faire sortir l'odeur de la fumée, et aspirant l'air de la rue à pleins poumons, qui m'aurait jamais dit que je trouverais un jour que cela sentait bon, dans les rues de Paris !
- Allons ! te voilà à cheval sur ton dada, me dit Alexandre. Comment donc faisais-tu pour fumer en Afrique ?
- En Afrique, mon cher, je fumais du tabac du Sinaï, dans lequel je râpais de l'aloès. Je le fumais dans une chibouque à tuyau de cerisier et à bouquin d'ambre, circonstances qui faisaient de la fumée un parfum, au lieu d'en faire une infection. Oh ! les Orientaux sont une race trop sensuelle pour se noyer, comme nous, dans la nicotine pure. Par bonheur, et comme compensation, il y avait chez Vladimir d'excellent thé.
- Tu aimes donc toujours le thé ?
- Autant que je déteste le tabac.
- Veux-tu que je t'en fasse prendre de meilleur encore que chez Vladimir ?
- C'est difficile.
- Pourvu que ce soit possible, c'est tout ce qu'il faut.
- Quand ?
- Ce soir.
- Où ?
- Dis oui ou non.
- Oui !
- Viens, alors.
- Chez qui ?
- Ne t'inquiète pas, c'est moi qui te présente.
- Alors c'est chez une femme.
- Qui désire te connaître.
- Soit !
- Allons.
Nous nous sommes habitués, Alexandre et moi, à ces mutuelles et fréquentes présentations à des inconnus sur lesquels nous ne nous demandons jamais d'autres renseignements que ceux que nous jugeons à propos de donner sans qu'on nous les demande.
Je le suivis donc aveuglément, aussi aveuglément que, trois ou quatre ans auparavant, j'avais, dans un couloir du Théâtre-Français, passé ma tête par l'entrebâillement de la porte d'une baignoire.
Nous arrivâmes...

lundi 27 novembre 2006

Débuts : exemples

Début de genre divers (et des fois, leur fins)

R. Stark: Planque à Luna park (1972)
Parker sauta au bas de la Ford, un pistolet dans le main, le paquet d'explosif dans l'autre. Grofield était déjà descendu et courait lui aussi. Laufmann, tassé derrière le volant titillait du pied l'accélérateur.

La voiture blindé gisait sur le flanc contre le talus de neigne, ses roues continuait à tourner (...)
On devine aussitôt de quel sort de récit il s'agira.

Balzac: Le lys de la vallée (1834)
A Madame la Comtesse Natalie de Manerville
"Je cède à ton désir. Le privilège de la femme que nous aimons le plus qu'elle ne nous aime est de nous faire oublier à tout propos les règles de bon sens. Pour ne pas voir un pli se former sur vos fronts, pour dissiper la boudeuse expression de vos lèvres que le moindre refus attriste, nous franchissons miraculeusement les distances, nous donnons notre sang, nous dépensons l'avenir. Aujourd'hui, tu veux mon passé, la voici.
La fin, par une lettre de Natalie au héros qui a décrit au cours du roman son premier amour, fait écho, triste à ce début.

Jean-Jaques Rousseau: Les confessions (1714 -1728, premier livre)
Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute le vérité de la nature; et cette homme sera moi.
Moi seul. Je sens mon coeur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus, j'ose croire n'être fait comme aucun de ce qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre.
Danielle Steel, Coups de coeur (1992)
Le crépitement de l'antique machine à écrire brisait le silence de la pièce. Un nuage de fumée flottait au-dessus Bill Thigpen dont les doigts couraient sur les touches. Sur la table de travail, tasses de café et cendriers débordant de mégots vibraient dangereusement au rythme des mots qui s'alignaient. Ses lunettes solidement calées sur le haut de son crâne, ses yeux bleus rivés sur le papier, Bill écrivait. Vite. De plus en plus vite.
Vous voyez? Vous entendez? vous sentez même l'odeur des mégots rancis... n'est pas? et bientôt, pas encore, à la fin d'une longue paragraphe décrivant l'atmosphère et son activité, il prendra un repos et... rencontrera la héroine. Mais avant, nous aurons encore quelque paragraphes racontant de son passé. Nous allons connaitre aussi le héros de dedans.

R. Munch, La princesse dans un sac
Elisabeth était une magnifique princesse. Elle vivait dans un château et elle portait des robes de princesse qui coïtaient très très cher. Elle allait épouser un prince qui s'appelait Alphonse.
Mais un jour, malheur! un dragon passe et détruit son château, brule tous ses vêtements de son souffle puissant et enlève le prince Alphonse.
Trouvez d'autres début. Mais je crois que vous comprendrez, avec ces exemples si diverses, comment les quelques phrases de début, peuvent avoir la promesse de ce qui suivra, indiquer au lecteur à quoi s'attendre pour la suite. Très vite, le mettre dans l'atmosphère du récit.

La fin

Dernière phrase, dernière paragraphe, dernier chapitre.

Tradition: résolution du conflit principal
Contemporain: résonance (avec le début)

Dans tous les cas, quelque chose important doit changer et le héros change aussi d'une certaine façon. La question de début du récit doit être répondu.

Montrez, ou étudier la crise et sa résolution. Etudez les derniers paragraphes des récit que vous aimez. Comparez leur début et leur fin.

Je viens de lire aujourd'hui un roman légère, d'amour. Il commence par la héroine trouvant un culotte ne lui appartenant pas sous la siège de la voiture de son mari. Il finit, par la héroine mettant la sienne a l'entrée, en attendant venir son amant et futur mari. Tout un long récit entre eux, mais d'une façon les deux faits (et la désespoir de début, la jubilation de la fin) se font écho.

Quelles échos avez-vous trouvé dans vos lectures?

Le point culminant

Le point culminant, l'apogée (climax en anglais) juste avant la fin. Tout parait perdu, l'émotion est à... son point culminant. Rien ne va plus.

Et le personnage principal, ou les personnages, apprennent, changent, et d'un coup, souvent, réussissent d'en sortir du trou, à la dernière (avant dernière) moment.

Relisez vos livres, les bons récits, presque tous en ont vers la fin un point où nous croyons que tout est perdu. L'héroine va mourir ou perdre son amour, le bateaux va chavirer, etc. La tension explose, la confrontation décisive arrive. Surprise, mais logique selon les personnages et les circonstance qui va dénouer l'intrigue et arriver à une conclusion satisfaisant (au moins pour le lecteur).

En cas des séries, laissez quelque chose inachevé, en suspense.